L’avenir du SEO – Interview de Nicolas Augé

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Dans le cadre de notre série d’entretiens avec des experts du marketing digital, nous avons eu le plaisir de rencontrer Nicolas Augé.
Consultant SEO et développeur web, Nicolas Augé nous livre ici sa vision sur l’avenir du référencement naturel.

Quelle est votre définition du référencement naturel ?

Tout d’abord, je tiens à vous remercier pour l’invitation dans le cadre de cette interview au sein de votre magazine Pixel News.
Pour moi, le SEO, référencement naturel en français, s’apparente à du webmarketing au sein des moteurs de recherche. Evidemment pour la France, c’est synonyme d’expertise concernant le moteur de recherche Google.

La notion de marketing est très importante dans notre métier car parfois nous avons tendance à nous perdre dans des considérations geeko-techos qui nous font oublier pourquoi nous sommes sollicité par de petits ou de grands comptes : la rentabilité du levier sur le long terme.
En effet, le SEO c’est avant tout du marketing pour que la conversion soit au rendez-vous : c’est bien beau de faire la course à la première place mais le plus important c’est le ROI (Return On Investment, retour sur investissement en français).

Bref, pour moi le SEO emploie les mêmes ficelles que le marketing offline, sauf que c’est par le prisme du web et plus précisément le search.

Le métier de SEO ne cesse de muter, quelles sont les evolutions majeures à venir de la part de Google pour 2018 ?

S’il ne fallait en évoquer qu’une, ce serait la mutation de Google en moteur de réponses et non plus en moteur de recherche tel que nous le connaissons depuis sa création. L’ère du temps est à la “mobilité” et tout ce qui gravite autour.
Les habitudes changent et la façon de chercher également : il n’est plus question de taper votre requête mais d’utiliser la recherche vocale et cela fait une sacré différence pour nous SEO car ce que nous connaissons comme segmentation au sein des mots clés vole en éclat : la requête générique est en passe de se faire détrôner par la recherche “longue traîne”.

Autre point : le fait que nous devions nous intéresser de plus en plus à la webperf. Le temps de chargement est clairement un élément à travailler et même si cela est un signal indirect concernant le positionnement, il est logique de délivrer le plus rapidement possible à l’internaute ce qu’il recherche.
Dans cette idée, l’expérience utilisateur (UX en anglais) est un élément que nous devons prendre en compte. D’un point de vue marketing bien sûr mais également parce que c’est mis en avant par Google. Nous savons qu’il y a de plus en plus de conférence autour de ces questions par les acteurs du web, Google en tête.

Comment les annonceurs et les agences search peuvent ils se préparer en amont à ces changements ?

C’est une bonne question. Je vais surtout parler des agences search car je préfère parler de ce que je vis au quotidien.
La préparation doit passer par de la veille et que chacun des collaborateurs soient en recherche des nouveautés, sans oublier d’effectuer des tests et les analyser ensemble.

Bref, confronter ses expériences et écouter les expériences de chacun est un bon moteur dans le but d’avoir une idée assez précise de ce qu’il se passe et vers quoi tend le search afin d’anticiper les mutations décrites ci-dessus.

Le turnover souvent évoqué en agence web n’est il pas un frein à la formation et la qualité des équipes sur le long terme ?

Si nous prenons cette interaction entre collaborateurs et cette synergie entre les compétences de chacun, il apparaît comme évident que le turnover en agence n’arrange en rien la situation. Il est nécessaire de comprendre les filtres des nouveaux arrivants et comment ils fonctionnent avant de pouvoir travailler de concert.
Cela est également vrai au niveau formation car si certaines personnes montent en compétences, quittent l’agence et en font profiter d’autres, ce n’est pas un avantage pour l’agence qui a investi dans ces formations en interne.

En outre, c’est aussi une problématique liée au marché de l’emploi en France : il y a souvent des agences, notamment étrangères, qui paient bien plus avec des avantages à côté (voiture de fonction, cadre de vie ou encore aménagement du temps de travail). C’est donc difficile de résister si rien ne nous retient dans l’agence où on est.

Ancien développeur web, comment vous sert cette experience dans votre quotidien de consultant SEO ?

Être un développeur web est clairement un avantage car cela me permet de comprendre l’aspect technique lié au web : les réponses d’en-tête, la notion de crawl ou encore les biais techniques que nous pouvons rencontrer en auditant un site.

De plus, pouvoir créer mes propres scripts afin d’automatiser des tâches récurrentes sans valeur ajoutée est également un atout.
Bref, à plus d’un titre cela m’a aidé dans mon métier de SEO : le must étant d’avoir également étudié le webmarketing.

Un conseil pour les personnes qui souhaiteraient se lancer dans ce secteur ?

Oui : être proactif, avoir la soif d’apprendre et curieux. Le reste, cela s’apprend sur le tas par le biais de l’expérience ou de formations ! ;-D

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